Au cinéma GRAND ECRAN de Libourne
Prix des places 5 € pour tous
« HUIT FOIS DEBOUT » (2009)
film français de Xabi Molia
avec Julie Gayet, Denis Podalydès, Constance Dolle…
durée 1h 43 min
Elsa vit de petits boulots et essaie de décrocher un véritable emploi, afin de pouvoir assumer la garde de son fils. Mathieu, son voisin de palier, enchaîne, lui aussi, les entretiens d'embauche avec un art consommé du ratage. Bien qu'étant dans une situation de plus en plus précaire, tous deux cherchent à rebondir dans un monde qui ne semble pas fait pour eux. " Sept fois à terre, huit fois debout " ?
Présenté au festival du film de Tokyo, Huit fois debout a été nommé pour le grand prix et Julie Gayet a reçu la récompense de la meilleure actrice.
« Dans mon film, la forêt est un lieu où pourrait s'élaborer une contre-société, un monde alternatif où existe la possibilité de vivre mieux. » Le réalisateur explique la place de la forêt dans son film alors que lui-même pendant le tournage a découvert une sorte de « société alternative » qui vit dans les forêts aux abords de Paris et ne s’en trouve apparemment pas plus mal…"Pour Mathieu, j'avais envie d’un acteur qui puisse jouer la marginalité, mais une marginalité très consciente, à la fois jouissive et intellectuelle, ce que Denis a apporté. J'avais aussi envie de travailler sur des choses qui sont propres à son énergie, ce côté « monologuiste » délirant, raconte Xabi Molia, désireux de bousculer l'image habituelle de Denis Podalydès : "Julie m'a soufflé qu'avec une barbe de cinq jours, ce n’était plus du tout le même homme. Et elle avait raison : pendant le tournage, quand je le regardais marcher dans la forêt, je me disais « Bon sang, mais c’est John Wayne ! »
Xabi Molia signe avec Huit fois debout son premier long-métrage. Il a déjà trempé sa plume dans l’univers du roman, du théâtre ou du court-métrage. Il n’est donc pas vraiment attaché au cinéma mais cherche plutôt les différents modes d’expressions nécessaires aux histoires qu’il raconte. Chaque histoire prend forme de manière individuelle et particulière et Xabi Molia n’hésite pas à passer d’un support à l’autre autant de fois qu’il est nécessaire: "Certaines de mes histoires ont vraiment besoin de la littérature pour être racontées. Et je sens que d’autres ne pourront pas prendre forme sans le cinéma. Je ne saurais pas, par exemple, écrire un roman dont l’intrigue se déroule en pleine nature, dans un monde sauvage. Les mots me manqueraient, et ça me paraîtrait très fabriqué. Alors que le cinéma, dès qu'il est dans la nature, dans l'errance, me passionne." Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure, le réalisateur se définit lui-même comme un "raconteur d’histoire".