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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 14:59

WAJIB – L'INVITATION AU MARIAGE


2017  V.O.S.T.
Film palestinien de  Annemarie Jacir                               


Durée : 1 h 36 

Abu Shadi, 65 ans, divorcé, professeur à Nazareth, prépare le mariage de sa fille. Dans un mois, il vivra seul. Shadi, son fils, architecte à Rome depuis des années, rentre quelques jours pour l’aider à distribuer les invitations au mariage, de la main à la main, comme le veut la coutume palestinienne du "wajib". Tandis qu’ils enchaînent les visites chez les amis et les proches, les tensions entre le père et le fils remontent à la surface et mettent à l’épreuve leurs regards divergents sur la vie.

Pour la réalisatrice, le wajib est un cadre qui "permet d’explorer une relation père-fils et aussi le fonctionnement d’une communauté."
Nazareth, troisième personnage du film :"Nazareth est la plus grande ville de la Palestine «historique», aujourd’hui Etat d’Israël, dont les habitants sont des Palestiniens chrétiens (40%) et musulmans (60%). A beaucoup d’égards, Nazareth est aujourd’hui devenue un ghetto. [...] Pour moi, c' est une ville de survivants..." 

Quelques mots sur le cinéma palestinien:
Les deux grandes tendances historiques du cinéma palestinien sont assez connues: films au discours explicitement politique de l’Organisme de cinéma palestinien (OCP), fondé en 1968; films au langage plus esthétique réalisés à partir de 1980 par M. Khleifi et les jeunes auteurs qu’il a inspirés. Pour le reste, la plupart des films palestiniens racontent les réfugiés accablés, au visage déchiré par les pleurs, les litanies de plaintes devant la terre perdue et le village anéanti, la brutalité de l’occupation israélienne et toujours, in fine, une pointe d’espoir et de revanche possible.
Pourtant, à partir des années 2000, une évolution nette apparaît. Alors que l’OCP filmait essentiellement la lutte des Palestiniens pour leur libération, alors que M. Khleifi ( Noces en Galilée) partait surtout à la recherche de l’identité des Palestiniens, Subhi Zubeydi interroge la notion de loi dans une société palestinienne en construction. La Palestine s’affirme à partir d’un débat vigoureux sur un projet de société. Le metteur en scène donne à voir une société qui ne se définit plus contre un ennemi, mais de manière réflexive et par elle seule. Un cinéma qui, à l’image de la société qui l’inspire, arrive à un certain stade d’autonomie et de maturité. Les cinéastes d'aujourd'hui nous font découvrir une vie palestinienne, et cela même sous occupation israélienne; qu'il existe des classes sociales, des hommes et des femmes. .  
(texte construit à partir de l'article de B.Bibas dans Le Monde Diplomatique, et de l'article « Cinéma palestinien : entre colère et renaissance» de Ismaël Houdassine.) 

 

7 et 8 avril : "LUSSAC TOUT COURTS" FESTIVAL DU COURT METRAGE , AMATEUR ET PROFESSIONNEL. A LUSSAC ET AU GRAND ECRAN DE LIBOURNE.
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commentaires

E
Je ne connais pas le cinéma palestinien, mais le film dont vous parlez, m’intéresse beaucoup. Il me rappelle « Theeb », un drame que j’ai découvert grâce à cette appli iOS : https://itunes.apple.com/fr/app/playvod-films-en-streaming/id689997717?mt=8 . En regardant leurs bandes-annonces respectives, je trouve que « Theeb » et « Wajib : l’invitation au mariage », ont un peu le même style dans la réalisation.
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